vendredi 17 juin 2011

Parks and Recreation – Saison 1 : Service public


Une comédie sur le monde de l’administration, par le créateur de la version américaine de l’excellente The Office, avec en tête d’affiche Amy Poehler connu pour être une figure du Saturday Night Live, le tout diffusé sur NBC donne Parks and Recreation une comédie d’intérêt public !

Filmée à la manière d’un  documentaire, Parks and Recreation suit Leslie Knope, la directrice du département des parcs et loisir d’une petite ville de l’Indiana, Pawnee. Avec son équipe composé de personnage tous plus déjanté les uns que les autres, elle va essayer de transformer une gigantesque fosse en un parc flambant neuf.

ADMINISTRATION DU RIRE

Avec un tel pitch, Greg Daniels et Michael Schur, les créateurs, apportent un projet déjanté. Déjà géniteur de The Office, comédie de bureau filmée à la manière d’un documentaire et qui suit le travail d’employé d’une filiale d’une grande entreprise qui vend du papier, les deux compères arrivent avec Parks and Recreation qui se mêle cette fois du monde de l’administration, un monde stigmatisé et porteur de facilité comique.

On retrouve donc dans le rôle principale Amy Poehler, alias Leslie Knope, déjà célèbre aux États Unis pour être une égérie du Saturday Night Live, un show comique de NBC qui cartonne tout les Samedi soir entre 23h00 et 00h00. Ici le talent d’Amy Poehler prend tout son ampleur dans un  rôle à sa démesure. En effet Leslie Knope est directrice du département des parcs et loisir de la ville de Pawnee (Indiana), une femme respectueuse à la lettre du règlement et qui rêve, tout comme Hillary Clinton et Sarah Palin, d’être la matriarcat d’une dynastie politique locale. Mais c’est belle est bien la politisation de sa vie et des procédures, sa bureaucratie excessive qui est le plus drôle.

Quand au reste de l’équipe on notera les personnages de Tom Haverford (Aziz Ansari), indien marié et qui est le secrétaire de Leslie, un homme qui se fou pas mal de l’importance de l’administration et qui joue au scrabble en ligne avec le chef, Ron Swanson  (Nick Offerman) un homme qui haie l’administration et qui l’a sabote en ralentissant les procédures ! Géniale. On citera également la présence de Mark Brendanawicz (Paul Schneider) urbaniste qui cours après les femmes et la remarquable Ann Perkins (Rashida Jones) femme qui a lancé l’idée du parc.

Ce petit monde est propulsé sur le devant de la scène et est promis à un avenir, celui de transformer la fosse en un parc modèle. Si Leslie se préoccupe de l’aspect politique le reste de l’équipe traine, offrant la satire d’une administration qui n’a plus d’ambition que celle de servir ses propres rouages.

POLITIQUE DE GRANDS TRAVAUX

Avec seulement 6 épisodes, cette première saison fait office d’apéritif avant le grand festin annoncé que sera la seconde saison. En effet NBC a donné sa chance à Parks and Recreation pour une seconde saison. Une excellente nouvelle.

La comédie rejoint ainsi le sentiment d’une administration et d’un État « gadget » prédominant aux États Unis. L’observateur français moyen peut être déstabilisé par les discours tenu qui font l’apologie d’une administration inutile, mal vu et surtout non défendu. En effet aux États Unis, l’intervention de l’état est considérée comme une forme d’anti-liberté. L’état fait peur par sa possibilité à décider et la cohabitation entre l’état est les citoyens est souvent tendu, le premier désirant intervenir et les second voyant l’expression d’une forme de socialisme … inconcevable.

C’est avec cette mentalité qu’il faut aborder Parks and Recreation, la représentation d’une administration délaissé dans laquelle toute action et tentative de sortir de la routine est vu comme un exemple de se que l’on fait dans les anciennes nations soviétiques. Avec Leslie, dévoué à son poste mais mal considéré par les citoyens et son équipe, Parks and Recreation livre une première saison drôle mais également révélatrice des maux psychologiques de l’Amérique, celle qui veut la liberté totale.

Au finale entre les réunions public saboter pour imposer sa voie, les aveux face camera (à la Bill Clinton de l’affaire Monica Lewinsky) de Leslie concernant une beuverie illégale ou encore la tractation foireuse pour obtenir un simple rendez vous entre deux bataille « fécale » dans un parc, la série s’offre le luxe d’être hilarante et complètement assumé, un plaisir consommé d’utilité public ! Chapeau Amy !

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