mardi 2 août 2011

Love Bites : Petite douceur de l’été


Une série sous forme de comédie romantique anthologique, soutenu par un casting convainquant, crée par Cindy Chupak (Sex & The City) et diffusé sur NBC donne Love Bites. Une série qui personnifie l’agréable.

Love Bites suit le concept de la série anthologique en proposant à chaque épisode trois histoires distinctes dressant un portrait des relations amoureuses au XXIeme siècle. Avec au casting Becky Newton, Greg Grunberg et Constance Zimmer (venu remplacer Pamela Aldon au pied levé), Love Bites est une surprise que nous n’attendions pas.

LA REGLE DE TROIS

Love Bites commence par un épisode pilote assez prometteur, en effet les trois histoires sont originales, drôles et même interressantes. Fraiche, l’écriture se veut légere également, il est ici question de traiter de l’amour en douceur de façon veloutée, bien loin d’autre production sur le sujet comme Sex & the City ou encore Tell Me You Love Me.

Point de perversion ici, mais des questions et situations familiéres à tous, traitant de différents embarras, autres coïncidences et découvertes. Love Bites s’épaissit et ose même le mariage gay dés le second épisode. Forte de valeur démocrate (on parle bien de politique), Love Bites se veut libérée et annonciatrice de mutation à venir.

Trois histoires par épisodes donc avec pour répartition : une avec Annie (Becky Newton), une autre avec Judd et Coleen (Greg Grunberg et Constance Zimmer) et enfin une derniere composée de guest star tout aussi appreciée telle que Ken Jeong (Community) ou Lindsay Price (Eastwick, Lipstick Jungle). Dans le fond la série ne se limite pas à l’amour elle essaye aussi d’explorer l’amitié … Bref Love Bites est une fresque de nos vies sentimentales allant même à chercher une histoire avec un astronaute qui se fait tromper par sa femme en direct par satellite. Intelligente, la construction en puzzle de certains épisodes avec des liens entre les histoires met en lumiere (à la manière du chef d’œuvre de Paul Haggis, Crash) des réalités paralléles. C’est assez particulier mais ça passe tout seul, un talent que Love Bites peut se targuer d’avoir … réussir là où d’autres seraient ridicules.

REUSSITE ALEATOIRE

Agreable, douce, drôle et finalement surprenante, pouquoi NBC a attendu l’été pour diffuser cette gourmandise sucré ? Maudite, voila le mot ! Le ver était dans le fruit bien avant une quelconque diffusion. Commander en Mai 2010 par la chaîne, les plus réfractaires furent conquis au bout de 2 minutes de trailer trés convainquant. Mais les choses se sont gatées ! Jordana Spiro qui devait être au coté de Becky Newton lâche la série à cause d’un contrat sur une autre serie (My Boys). Puis Becky Newton elle-même tombe enceinte forcant la production à re-tourner le pilot une seconde fois. Puis Pamela Aldon lâche également la série dés le second épisode, Constance Zimmer arrive et la remplace.
Initialement prévu pour un lancement remarqué à l’automne 2010, NBC déprogramme durant l’été la série avant même sa diffusion ! Attendu pour la mi-saison, tout le monde croyait le projet tombé à l’eau quand NBC annonce une réduction de sa commande passant de 13 épisodes à 9 seulement ! Une annonce tardive fait surface et annonce le lancement de la série le Jeudi 2 Juin 2011 à 22h00, une programmation suicide qui fera de l’œil à seulement 2,64 milions de curieux.
Diffusée durant l’été, la série ne verra finalement que 8 épisodes sur 9 diffusés et une moyenne lamentable qui flirte avec la barre des 2 millions d’américains.

Un destin fatal qui ne laissait aucune chance finalement à cette série, d’autant plus que le probléme était finalement conceptuel. Trois histoires par épisodes, c’était un bon chiffre mais tenir 10 épisodes suppose 30 histoires courtes et captivantes, un rythme intenable ! En 8 épisodes la série comporte ainsi une histoire sur trois qui ne valait pas le coup. Entre le premier baiser d’un lycéen puceau ou les conseils d’un expert en séduction qui prône le « Eyesgasme » (l’orgasme visuel) … Love Bites montre ses limites assez vite d’autant plus que l’envie de zapper est forte mais le remord de rater l’histoire suivante qui aurait pu valoir le coup est encore plus pesant.

Au final Love Bites reste cette bonne surprise promise, une comedie romantique acidulée, douce et fraiche, un bon produit de l’été qui se digére sous le soleil, sur un transat avant d’entamer sa sieste … une série maudite sans aucun avenir et qui laisse un arriére gout sucré avant le retour de la grisaille, vraiment pas de chance.

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