vendredi 17 juin 2011

Crash – Saison 2 : Terre Promise


Si la saison 1 nous avait laissé perplexe c’est pour plusieurs raisons : un poil procédural, pas assez fouillée et des personnages franchement dispensables avaient eu raison de cette première saison qui se cherchait.
Toutefois un grand ménage a été fait et la saison 2 n’a rien de comparable bien au contraire. Ainsi seul 4 personnages de la saison 1 son encore présent (Ben Cendars, Inez, Kenny Battaglia et Anthony Adams) et 4 autres rejoignent la série. La saison 2 de Crash s’annonce alors complètement transformé.

LOS ANGELES, VILLE SAINTE

Cette seconde saison s’ouvre sur une très courte présentation des personnages tout en mettant en évidence le rôle principale de Crash tenu par la ville de Los Angeles, cité grouillant de vie aussi différente, opposé et singulière que liée, connecté et interagissant entre elle. Pour donner plus d’épaisseur et de consistance à la série, la production a décidé de remplacer la moitie du casting, une très bonne chose permettant ainsi de complètement rayer le coté procédurale de la série et permet alors d’installer de vrai file rouge digne d’un drama de qualité.

Du coté des nouveau on découvre Seth Blanchard (Eric Roberts) milliardaire qui, victime d’un malaise, croit avoir eu une connexion avec le divin et décide subitement de construire une ville nommé Byzance, dans Los Angeles, destiner aux sans abris. Puis suivent Maggie la femme de Seth, Bo Olinville le fils de Mme Olinville, garçon sociopathe et dirigeant un petit commerce exsangue, et enfin Jimmy le copain de Inez.
Du coté des renouvelé on retrouve bien sur le duo Ben Cendars (Dennis Hopper) – Anthony Adams qui trouve enfin un réel enjeu, celui de résoudre le meurtre de la fille de Ben. Kenny Bataglia, lui, ne fait plus parti de la police et se fait comme par hasard (Crash oblige) embauché auprès de Seth Blanchard. Et enfin en ce qui concerne Inez elle fait son bout de chemin avant d’exploser.

La force de Crash étant les personnages, cette saison 2 a le mérite de repartir d’une page intégralement blanche ! En effet finit la maison de disque de Ben ou encore les problèmes de Kenny, désormais la série repose sur deux personnalité, celle de Ben Cendars (Dennis Hopper) et de Seth Blanchard (Eric Roberts) qui sont les deux pivots de cette saison. En faisant peau neuve, cette seconde livraison ne manque pas d’intérêt bien au contraire et y gagne incroyablement  en qualité.

MYTHE ET RÉALITÉ

Brillante, cette saison 2 ne manque pas non plus de profondeur et de contenu, enrichissant ses intrigues en explorant un thème jamais vu, celui de la religion et du prophète, Seth Blanchard incarnant à merveille ce rôle. « Prophète » ayant était guidé par la voie de dieux pour construire une cité nommée Byzance, le capitaliste et le divin ne font qu’un pour faire alors croire, le temps de cette saison 2, que cette dualité n’en est pas une.

De l’autre coté, Ben Cendars lui veut venger le meurtre de sa fille et va explorer pour notre plus grand bonheur les couche et milieu de Los Angeles pour en découvrir son vrai visage, celui d’une ville vilipendé par le crime, la gloire, la pauvreté et la richesse, une cité qui ne trouve son équilibre que dans le gigantisme et la démesure.

Bien au delà de ça, le symbolisme est travailler et donne une épaisseur incroyable à cette seconde saison. On apprend alors que Seth Blanchard a des problèmes de santé, confirmant la thèse que le divin n’est que maladie, le point d’orgue étant le « Crash Finale » où tout les acteurs de cette saison, en un même lieu au même moment vont alors bouleverser la face du monde et ramener le divin à sa forme la plus réel, celle de l’imaginaire, de l’incroyable, abattue en plein vole, tel Icare, au moment où il touchait au but. Descendus par l’homme et le monde lui-même montrant qu’au finale la bêtise humaine est universelle.

Vous l’aurez compris la saison 2 de Crash ne ressemble en rien à sa première. Récit humaniste et divin, traçant le chemin de l’utopie finalement rapporté à l’échelle humaine, Crash devient donc une série vertigineuse et brillante qui prend enfin son envole. Cependant cela s’arrêtera là, puisque Starz n’a pas renouvelé la série, de plus la disparition tragique du grand Dennis Hopper à mis fin à tout espoir. 

Toutefois la série ne se termine pas sur un cliffhanger et offre ainsi une saison magistrale et une morale implacable, celle qui montre qu’au finale le monde est un ensemble qui est bien plus supérieur à la somme des partis. Cette saison 2 de Crash se classant incontestablement dans se qui c’est fait de mieux ces dernières années … magistrale.

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