vendredi 17 juin 2011

Detroit 1-8-7 – Saison 1 : Police de crise


Une série policière centré sur l’unité criminelle de la ville de Detroit, tourné à la manière d’un documentaire sur fond de crise social et diffusé sur ABC donne Detroit 1-8-7, un procédural qui a manqué le coche.

Après Southland, ABC tente d’avoir sa série policière choc et nous propose Detroit 1-8-7, un procédurale qui suit le commissariat de Detroit et ses inspecteurs qui arpentent les rues de la ville la plus dangereuse des États-Unis.

MOTOR CITY UNPLUGGED

Ça partait d’un bon sentiment, montrer au travers de l’unité criminelle de la police de Detroit d’une part les dégâts de la crise industrielle et son passé dans l’industrie automobile florissante, et d’autre part ses conséquences sociales, ses drames humains, et également les efforts de personnalité ordinaire pour réhabiliter la ville et lui redonner une seconde vie.

Ainsi bien au delà des enquêtes policières, une chose revient de manière récurrente : la ville de Detroit et son futur, ainsi au travers du pilot, Detroit 1-8-7 plante le décor : production boosté aux grosses mécaniques, un coté documentaire fort agréable et un réalisme qui laisse de marbre. On est conquis dés le pilot et on s’emballe vite pour cette machine.

De plus le casting laisse rêveur avec en tête Michael Imperioli (Grandiose !) interprétant le détective Fitch, un personnage remarquable, mais n’oublions pas la présence de John Michael Hill (Détective Washington (le bleu)), Natalie Martinez et D.j. Cotrona (Détective Sanchez et Smith), James MacDaniel et Shaun Majumder (Sergent Longford et Détective Majan) et enfin le lieutenant Mason interprété par Aisha Hinds. 
Avec un tel casting, notamment grâce à Imperioli, la série avait livré un pilot qui valait le coup.

Mais petit à petit le charme disparait … Au bout de 5 épisodes, on sent que la chaine ABC a décidé de donner une autre orientation à la série, un choix consternant qui va peser lourd sur son avenir.

En effet le début de saison nous plait beaucoup, les personnages sont attachants, la réalisation vaut le coup avec un coté documentaire à moitié assumé et de vraie lien entre crime et ville de Detroit, ses conflits sociaux et sa situation. On passe dans tous les domaines, corruption immobilière et spéculation, crise de l’ancienne bourgeoisie de la ville, les enfants mal placé … bref une peinture au travers d’affaire diverse et un vraie intérêt porter à la ville, voila de l’originalité et du sens. Mais se qui fut commencer n’a pas plus à ABC donc qui a saboté le tout en plein vol.

HOMICIDE VOLONTAIRE

Il est pour nous important de montrer que la série avait des qualités, une réalisation soigné mais surtout (et pour une fois dans un procédural) des personnages attachants, comme dans Southland, avec en tête le Détective Fitch, très belle figure du justicier droit, flic dévoué pour sa cause et pour la ville. Figure de la droiture incarné, ses collègues le sont tout autant avec chacun leurs raisons de se battre pour nettoyer les rues de cette ville.

Mais passé les 5 premiers épisodes, la série se perd et ABC n’arrange pas le tir, bien au contraire !
Le coté documentaire disparait de plus en plus, et c’est le premier point noir. La réalisation en mockumentary donne un coté authentique, captivant et bien au delà de ça, une véritable emprunte à la série une identité. Le cas de Southland reste le plus belle exemple de procédural du même genre, mais ici Detroit 1-8-7 perd cette réalisation et avec son charme …

Puis c’est au tour de l’esprit de la série elle-même. Si on insiste encore et toujours sur Detroit, on sent que l’orientation est à un procédural plus classique et banal, l’empreinte « made in Detroit » disparait, et la place est désormais faite aux crimes les plus régulier et fade, sans aucun sens ni même lien avec la ville. Enfin ce sont les personnages qui se perdent. Si tous étaient attachants, les associations classique et duo reste enfermé dans la même configuration et du coup on a dû mal à voir plus loin que se que nous propose la série.

A l’épisode 10, Detroit 1-8-7 n’est plus qu’un procédurale comme un autre, l’originalité est perdu, l’esprit également et le plaisir avec.

D’abord commander pour 18 épisodes, ABC ne donne pas le feu vert pour une saison complète, résultat, la mi-saison sera fatal à la série, la qualité décline au rythme des audiences et pour le final de cette première saison (très probablement la seule) ils n’étaient plus que 4.65 millions d’américains (contre 9.34 millions pour le pilot !).
Au final si la série versait dans l’authenticité elle a viré à la banalité la plus froide très rapidement, concept certes vu, mais réalisation plus que réussit on fait de la série une réussite pour ses débuts, néanmoins tout le reste à été raté … merci ABC.

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