Une nouvelle série catastrophe avec une mythologie, diffusé par ABC et vendu comme le nouveau Lost donne FlashForward, série sans prétention qui réussit sur certain plan avant d’échouer sur d’autre.
“On October 6, the planet blacked out for two minutes and seventeen seconds. The whole world saw the future”. (Le 6 Octobre la planète a perdu conscience pendant 2 minutes et 17 secondes. Le monde entier a vu le futur). Voila le pitch de cette série, un synopsis prometteur avec du potentiel mais tout de même assez limiter.
WHAT DID YOU SEE ?
FlashForward montre dés le pilot qu’elle en a, action rapide, mise en place des enjeux efficaces à tel point que la série pétarade avec des plans hors de prix, comme un Los Angeles apocalyptique ou pour les plus esthètes des plan séquence à couper le souffle. Le budget est là et ABC a tous fait pour soigner se qui devais être son nouveau hit.
Par ailleurs les personnages sont très rapidement présenter, Mark enquêteur au FBI (est-ce une surprise ?) qui sera le maillon de ce nouveau 11 Septembre, Dimitri et Janice ses coéquipiers, Olivia sa femme, le directeur Wedeck, Aaron le parrain de Mark au alcoolique anonyme, Bryce l’assistant de Olivia à l’hôpital et enfin Nicole, nounou d’enfer des Benford (Mark et Olivia). À cela viendront s’ajouter de nouveaux personnages dont Simon ou encore Lloyd et bien d’autre plus tard après le pilot.
Tres rapidement les questions sont posées : les FlashForward sont ils une vision de l’avenir ? Peut-on les éviter et changer le futur ? Comment faut-il interpréter le fait de n’avoir rien vu ? La mythologie de la série s’installe et pose ses limites, voulant jouer avec nous au jeu du labyrinthe temporelle, oui mais voila à coté de tout ce potentiel, la série échoue dans pas mal de discipline.
Tout d’abord les personnages ne sont pas assez travaillés et c’est le principal point faible de la série. En effet FlashForward a du mal à aller plus loin que la simple présentation et a creuser leur passé, chose dommageable puisque aucun attachement n’est possible dans ce cas. Ainsi à trop explorer leur futur et l’extrapoler, FlashForward oublie le plus essentiel, de la consistance, et c’est le second défaut. Ca va vite, c’est beau, c’est soutenu mais on se perd très rapidement dans cette immense puzzle, alors certes tout n’est pas à jeter mais une partie du mystère vire à la supercherie et la mythologie censé nous rendre accrocs s’efface.
Se rattrapant sur la fin de saison, FlashForward développe néanmoins une mythologie qui reste intéressante et pas dénuée d’intérêt loin de la, mais la série se perd avec ses personnages, cependant le tout reste tres séduisant et efficace.
LE NOUVEAU LOST ?
ABC c’est très rapidement pris d’enthousiasme pour FlashForward. A l’époque la saison 5 de Lost était annoncé comme l’avant dernières et la chaine cherché un successeur à la série, ainsi ABC propose, la même saison que la fin de Lost, de lancer FlashForward en la vendant comme le nouveau Lost, son digne successeur. Après une promotion gigantesque et insolente, la série démarre devant prés de 12.5 Millions de curieux en Septembre 2009. Oui mais voila n’est pas Lost qui veut et le public n’accroche pas, déserte tout au long de la saison, ils ne sont plus que 7 Millions dix épisodes plus tard, et pour clôturer la série seulement 5 Millions de fans sont présents (Épisodes 22), moins de la moitié du score du pilot.
Par ailleurs ABC c’est progressivement éloigné de ce pétard mouillé, annonçant au départ 25 épisodes pour la saison 1, puis 24, puis 23 pour enfin décider que seulement 22 épisodes suffirait à clôturer le plus gros échec industriel de ces dernières années.
Toutefois tout n’est pas à jeter dans la série bien au contraire, elle est de bonne facture malgré ses défauts et son échec, cependant il faut savoir que la série n’aura pas de saison 2 et comme ultime défaut, FlashForward se termine sur un cliffhanger des plus passionnants, bref c’est une déception que ABC n’ait pas donné suite.
FlashForward est aussi une série mondialiste est avant tout le parfait exemple, avec Heroes, de ce vers quoi les série puzzle doivent tendre, une vision globale, ne plus se limiter aux États-Unis mais regarder le monde. Si Heroes en était le précurseur, FlashForward en est la confirmation. Avec la Mosaïque mis en place, la série prend une sérieuse option sur une intrigue mondiale fascinante.
Que faut-il retenir de FlashForward ? Que ça n’as rien à voir avec Lost, son échec étant en partie du à cela, ne vous tromper pas FlashForward c’est belle est bien une série à part entier, une très bonne série même si les défauts reste tout de même handicapant, nous offrant une magnifique leçon au finale : il ne faut pas chercher le nouveau Lost, si il doit y en avoir un, il viendra par lui-même.
Finalement FlashForward n’aura pas servit à rien, la série a très bien compris une chose, si blacked out il y a, il est mondiale, aujourd’hui personne ne pourra en réchapper, il faut penser global et c’est ce que la série exploite, Heroes ayant ouvert la voie, FlashForward confirme car au finale que ce soit notre passé où notre futur « Everybody is connected » ; belle morale que celle de FlashForward, un show à la hauteur de ses ambitions, mais pas à la hauteur de Lost.
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