Une comédie de la dévergondé Showtime, produite par le très grand Steven Spielberg avec en tête d’affiche Toni Colette; mais que demander de plus à cette machine à Emmy qui renvoie au placard bon nombre de ses concurrentes ?
Tara est une femme au foyer, marié avec deux enfants, qui s’occupe de peindre des « ambiances » dans les chambres pour nouveau né de la Upper Class de Kansas City. Toutefois notre héroïne souffre, pour notre plus grand plaisir, de trouble de la personnalité et cohabite donc avec 3 alter-égo.
PHOTO DE FAMILLE
Concept fort, United States of Tara montre dés le pilot son originalité, la scène d’ouverture voit donc Tara se confesser, face camera, sur ses troubles posant les bases et la problématique de la saison. Ayant décidé d’arrêter son traitement, Tara doit donc vivre avec ses alter ego nous offrant par la même occasion de superbe éruption incontrôlé de ces derniers qui valent le détour : « T » l’adolescente de 16 ans dévergondé et assoiffé de sexe, « Buck » homme au style prolo-crado vétéran du Vietnam et image parfaite de la contre culture américaine, et enfin la plus timide « Alice » parfaite femme d’intérieur des années 1950 qui entretient sa maison et bichonne son mari.
Ses trois personnalités que tout éloignent son pourtant relié par Tara, "victime zéro" de ces alter égo. Au coté de notre héroïne on notera les rôles capitaux du fils qui fait son « comming out » et de la fille, parfaite copine de « T » et en quête d’indépendance vis-à-vis du père débordé. La sœur de Tara quand à elle ne croit pas Tara malade, mais simplement très égocentrique.
La série évolue et possède un rythme incroyablement soutenu, entre les sautes d’humeurs de ses alter égo, les actions de ces derniers et leurs conséquences en passant par la recherche de la source de ce traumatisme, la série se recentre en fin de saison sur les origines de ces alter égo, creusant encore plus la psychologie du personnages et de ses personnalités multiples.
PATCHWORK PSYCHOLOGIQUE
United States of Tara repose sur Toni Colette, vedette de la série qui brille par son interprétation des plus réussit, en route pour décrocher un Emmy, à tel point elle est hallucinantes. Dans le même registre le reste du casting est bon et reste très au dessus de la concurrence.
D’autre part notons que la série est soutenu et ne baisse jamais en régime, les intrigues s’enchaine et la problématique évolue sans jamais aboutir, on est tenu en haleine sur les origines de ce mal et voila qu’un alter égo surgit … On s’attend à des retrouvailles avec son mari et voila que « Buck » se pointe regardant un porno … Bref c’est un régal, United States of Tara parvient à surprendre le téléspectateur, allant même jusqu'à crée un nouvel alter égo … mais on en dira pas plus pour ne pas gâcher le plaisir.
Jouant sur les personnalités, la psychologie, voir même l’humain on s’attache, on rigole, on vit la vie de la famille de Tara comme si on y était, à la fois victime de cette folie et spectateur de cette hallucinant patchwork psychologique.
Vous l’aurez compris on succombe très facilement au charme de cette famille et de Tara. Cependant la série à évité le piège de se reposer uniquement sur Toni Colette mais la scène de fin de cette première saison laisse présager à la fois le meilleur comme le pire, prudence donc, un alter égo peut encore surgir à tout instant et gâcher le moment ou du moins le rendre intéressant ; pas de panique on se régale.
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