Série policière à l’allure de western ; sur la chaine de The Shield, Sons of Anarchy et Nip/Tuck, avec aux manettes le grand Graham Yost, géniteur de Raines et Boomtown, donne Justified, une pépite dont FX a de quoi être fière.
Raylan Givens, US Marshall de profession, se retrouve muté dans sa ville natale, Harlan dans le Kentucky, après avoir tué un baron de la drogue de Miami. De retour dans sa ville natal, il va devoir faire face à son passé tout en renouant avec ce dernier pour imposer comme personne sa propre loi.
AMBIANCE COUNTRY
Justified se dessine clairement comme un western moderne et sa force réside dans le personnage de Rylan Givens, incarné par Timothy Olyphant qui interprète comme personne ces héros charismatiques aux allures de cowboy du XIXe siècle; les yeux plissés, le regard perçant, l’ombre du Stetson et une démarche chaloupé, toute Santiag dehors. Rylan Givens est le portrait même du cowboy moderne défendant les demoiselles opprimé et leurs honneurs, conduisant la plus belle « monture » de la ville (Lincoln Town Car, voiture de luxe américaine) et qui ne dégaine son arme que pour tuer. Vous l’aurez compris, Justified repose avant tout sur notre héros, Rylan Givens, justicier atypique mais tellement en adéquation avec son environnement et ses spectateurs.
Le reste de la série est tout aussi réussit, le cadre : Harlan, trou perdu du Kentucky où groupuscule néo-nazis, pègre local, « bandit de grand chemin » et fanatique religieux pullule au milieu de cette Amérique reculé et en proie à la bienveillance du seigneur. Là aussi la série rompt avec ses concurrentes, nous offrant une ambiance bien différente et beaucoup plus prenante, le tout épousant parfaitement bien la toile de fond de cette première saison.
Cette toile de fond justement est, là encore, « Badlands » à souhait. Entre la pègre locale mais surtout les vielles connaissances de Raylan qui ont mal tourné avant de trouver la rédemption dans la foi (Boyd), les anciens qui reprennent du service (Papa Crawder et Givens) sans oublier les usuriers locaux (Mr Hawkins) … Justified nous plongent dans un univers lointain, celle de la contre-culture américaine.
Tellement western, même si Justified se repose sur le personnage de Rylan, on ne connait pas pour autant son passé, ni même se qu’il est réellement et voila le vrai talent de Graham Yost, il sait construire de forte personnalité, bâtir des héros fort et attachant tout en installant rapidement une symbolique, ici, celle du cowboy contemporain aux valeurs nobles et principes conservateurs.
L’OMBRE DU SUCCÈS
Coup de maitre pour FX, chaine du câble qui diffuse cette perle. The Shield s’en est allé, Justified arrive, sans oublier queNip/Tuck et Damages nous quittes, seul Sons of Anarchy tire son épingle du jeu et Justified vient renforcer les rangs de la chaine, avec quelques 4.15 Millions de téléspectateurs pour le pilot et une moyenne de 2.41 Millions d’américains, FX a tiré le bon numéro et a renouveler la série pour une seconde saison … parfait.
Toutefois la série nous à fait douter sur le début de saison car les enquêtes s’enchainaient et on avait peur de voir resurgir un énième procédural, mais dés l’épisode 4, nous sommes rassuré. Établissant un vrai fil rouge, Justified prend une sérieuse option sur une intrigue complexe, fascinante et haute en couleur.
Notons aussi le rythme de la série qui va crescendo, après un pilot explosif, la tension diminue pour reprendre directement. Parfaitement maitrisé, la série ne fait aucune fausse note entre fusillade parfaitement dosé et face à face entre Rylan Givens et son adversaire qui, à la loyale et à raison, ne peut égaler le talent de notre héros.
Justified surprend, fascine et s’impose comme une des meilleures nouveautés de cette saison 2009/2010 sur le câble, clairement. Héro des plus fascinant, Rylan Givens est en passe de rentrer dans les mémoires et marque déjà les esprits tellement la prestation de Timothy Olyphant est stupéfiante (en route pour un Emmy ?), tout en avertissant la concurrence qu’un nouveau shérif est en ville pour imposer sa loi et nous on sera là pour l’acclamer.
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