vendredi 17 juin 2011

Mad Men – Saison 3 : De l’ombre à la lumière


Nous avions laissés nos protagonistes sur une note prometteuse : la fin de l’année 1962 qui avait marqué un tournant, annonçait une saison 3 fabuleuse et nous voila servie.

Cap sur 1963 donc, année charnière dans l’histoire Américaine, le début d’une nouvelle époque tout en étant la fin d’une bien belle. C’est le début des difficultés mais également d’un remarquable tournant.

LA VEILLE DU LENDEMAIN

Encore une fois Mad Men concilie la macro-histoire et les existences communes. Bienvenu en 1963 donc, l’année où, Martin Luther King a fait un rêve, Sterling Cooper voit débarquer les Anglais qui les ont rachetés mais aussi le tragique assassinat de John Fitzerald Kennedy.

Les Anglais débarquent donc à l’agence Sterling-Cooper et annoncent la couleur : réduction des effectifs, objectifs indécents et bien évidement opposition primaire entre tradition anglaise et innovation américaine. Mais c’est encore Don qui a la main mise, il devient « précieux », signe un contrat et finalement se met à dos Roger Sterling, interprété par le génialissime John Slattery.

Toutefois, l’année 1963 c’est également l’année où, Salvatore embrasse un homme et exprime son homosexualité, la mise en compétition de Pete Campbell et de Ken Cosgrove pour le poste de directeur clientèle, l’adultère de Betty Draper et sa volonté de divorcer de Don, la découverte des secrets de Don par sa femme et enfin la rencontre entre Richard Hilton et notre génie publicitaire.

Le tout enfante une saison qui re-dynamise la série, le rythme prend son envole au fur et à mesure de la saison, on est fasciné par Anne-Margret qui chante « Bye bye Birdie », une reconstitution de la réalité troublante qui fascine. Les personnages s’affirment encore plus, Roger Sterling cultive son coté fascinant, Don Draper devient un père fabuleux et Betty Draper fait le deuil du sien décédé. Mais c’est également l’année où « Duck » Philips essaye de débaucher Pegy et Pete pour se venger de Don.

LE CRIME DU SIÈCLE

Mais il ne faut pas oublier que 1963 c’est l’année du tragique assassinat à Dallas de John Fitzerald Kenney, le 35é président des Etats Unis, un événement fondateur qui va annoncer la fin d’une époque.

La génération Kennedy s’en est allé et quand Lindon Johnson prête serment, le sentiment général est à la consternation et au renouveau. Le suspect de l‘assassinat et lui-même victime de cela quelques heures après son arrestation en direct à la télévision et l’Amérique entre dans une psychose d’angoisse mais également dans une formidable volonté de repartir.

Don après avoir appris que Sterling-Cooper allait être la proie d’une machine à broyer qu’est la gigantesque usine capitaliste, décide de rassembler autour de lui un groupe (Pegy, Pete et Harry) avec l’aide de Burt et Roger ainsi qu'un de leur nouveau collaborateur, Lane, pour couper court à leur vente et rachat et fonder une nouvelle agence, un redémarrage de zéro porteur d’espoir et qui promet une saison 4 fabuleuse.

Ainsi Mad Men retrouve un véritable intérêt, une renaissance tout au long de la saison mais également au fur et à mesure que le final approche, les derniers épisodes captivent et laissent à penser que la série est encore loin d’avoir trouvé une rivale digne de ce nom … du génie.

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