vendredi 17 juin 2011

Southland - Saison 1: Police des Polices


C’est quand on regarde Southland que l’on se rend compte que John Wells est un grand. Après de beaux succès tel que Third Watch ou ER, Wells revient en 2009 avec Southland, un procedural percutant et réaliste avec un ancien de Shark (Kevin Alejandro), Standoff (Michael Cudlitz) et The OC (Benjamin McKenzie).

POLICE ACADEMY

Bienvenu à Los Angeles est plus particulièrement dans les quartiers sud, des quartiers chaud ou la criminalité quotidienne côtoie les laissés pour compte. Ben Sherman est tout fraichement sorti de l’école de Police quand il est parachuté avec John Cooper, flic pur et dure qui en a vue beaucoup.

Ben va donc se confronter à la réalité de ces quartiers, lui élevée dans la upper class de Los Angeles.
Plus généralement, la série se coupe en deux parties, la première ou l’on suit les agents de police (Ben, John et Chikie) et l’autre avec les inspecteurs (Russel, Nate, Daniel, Sammie et Lydia).
Ainsi si certain épisodes se concentre sur l’équipe des agents d’autres sont centrés sur l’autre équipe ou dans certain cas on suit les deux équipes dans le même épisode.

L’originalité de Southland se découvre avec la vie personnelle de ses protagonistes ; parallèle entre certaines affaires et passé, implication personnel de Sammie dans l’affaire des gangs, les divergences entre Daniel et sa fille adolescente … bref Southland ratisse très large et met surtout en évidence le fait que leurs vies professionnelles et privée n’ont rien de très différent.

AU DESSUS DU GENRE

La série fera de l’ombre à la concurrence, certes, et même si c’est un procedural, la série apporte une valeur ajoutée, plus humaine pour certain et plus réaliste pour d’autres, Southland réussit là où beaucoup échoue car on s’attache aux personnages, bien plus travailler que dans l’insipide Criminal Minds (Esprit Criminel), les très mauvaises CSI (Les Experts, toutes déclinaisons confondus) ou Numb3rs.
Filmée à la façon d’un documentaire, Southland s’épaissit sans pour autant devenir lourd. Le réalisme est là et ca plait, on est donc loin des concurrents.

Quelques regrets cependant, une première saison trop courte, seulement 7 épisodes, et de vastes questions laissé en suspens, dommage, mais on à hâte de découvrir la saison 2 qui doit apporter des réponses.

NBC après avoir renouvelé la série, bonne audience oblige, revient sur sa décision déclarant la série trop sombre, excuse stupide pour justifier une annulation aberrante. Heureusement c’est TNT, chaine du câble qui a repris la série, bonne nouvelle, la série peut encore s’améliorer.

Southland est donc une réussite, tant sur le fond (mis en scène, esthétisme et scenario) que sur la forme (personnage, format, genre). La série s’élève petit à petit et en vient à donner des leçons à la concurrence. Pour le moment, la série à  encore des choses à prouver, trop courte pour en tirer des conclusions mais tellement prometteuse. Pour l’heure, ce n’est qu’une mine d’or qu’il faut creuser pour en découvrir, on l’espère, de fabuleuses richesses.

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